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Raptor9 - Cinéma - Aliens, le retour

Titre : Aliens, le retour
Titre original : Aliens
Réalisateur : James Cameron
Année : 1986
Pays : USA / Royaume-Uni
Durée : 2h17 (version cinéma) / 2h34 (version longue)
Genre : Science-fiction / Action
Avec : Sigourney Weaver (Ellen Ripley), Carrie Henn (Rebecca 'Newt' Jorden), Michael Biehn (Caporal Dwayne Hicks), Lance Henriksen (Bishop), Paul Reiser (Carter Burke), Bill Paxton (Hudson), William Hope (Lieutenant Gorman), Jenette Goldstein (Vasquez), Al Matthews (Sergent Apone), Mark Rolston (Drake), Ricco Ross (Frost), Colette Hiller (Caporal Ferro), Daniel Kash (Spunkmeyer), Cynthia Scott (Caporal Dietrich), Tip Tipping (Crowe), Trevor Steedman (Pvt. Wierzbowski), Paul Maxwell (Van Leuwen), Holly De Jong (Ann Jorden), Jay Benedict (Russ Jorden), Christopher Henn (Timmy Jorden),...


L'histoire : La nacelle de secours où se trouve Ripley, seule survivante du Nostromo, est retrouvée par l'équipage d'un vaisseau ferailleur. À l'hôpital, elle est contactée par Carter Burke, un agent de la Weyland-Yutani, la compagnie qui avait affrêté le Nostromo, qui lui apprend qu'elle a dérivé pendant 57 ans dans l'espace, au lieu des six semaines prévues. Ripley est sommée de donner des explications quant à la destruction du Nostromo, mais personne ne tient compte de son témoignage concernant l'alien. Alors que ses cauchemars continuent, Ripley est recontactée par Burke : la station de terraformation sur Achéron, la planète LV426 sur laquelle l'équipage du Nostromo avait découvert l'alien, ne répond plus. Accompagnée par une unité de marines à bord du Sulaco, Ripley retourne là où tout à commencé, espérant se tromper sur la signification du silence des dizaines de familles sur Achéron...


Notes : Rarement une suite aura été aussi éloignée de son original. Au lieu de faire un simple remake du premier Alien, James Cameron invente tout un nouvel univers basé sur Ellen Ripley et la créature, et prend la direction opposée, en faisant l'un des meilleurs films d'action des années 80, ce qui fera hurler à l'hérésie bien des fans du premier film. Ici, ce n'est pas un alien que vont affronter Ripley et ses compagnons d'infortune, mais des dizaines. Mais cette fois, ce ne sont pas de simples techniciens qui sont aux prises avec les créatures, mais une unité de marines bien armée... et à peine plus efficace contre les créatures qui ont redoublé de ferocité, n'hésitant pas à attaquer en groupe. Cameron en profite pour asséner une pique bienvenue contre les marines du film, qui arrivent trop sûrs d'eux avant de se faire pratiquement décimer lors d'un premier contact catastrophique durant lequel ils multiplient les bévues et les actes inconscients. Si les personnages ont pour la plupart une psychologie assez primaire, les acteurs s'en donnent à coeur joie pour surjouer et le reste se laisse regarder sans déplaisir, le scénario alternant scènes d'action et scènes plus calmes avec un malin équilibre.

Mais Cameron ne s'est pas contenté de ne faire qu'un bête film d'action. Il en profite pour instiller les prémices de ses obsessions pacifistes qui trouveront leur summum dans Abyss. Ainsi les militaires sont pour ainsi dire totalement inefficaces face à la menace permanente des aliens sur LV426, allant jusqu'à provoquer involontairement la réaction en chaine qui détruira le complexe et ses alentours. De même, le détestable agent de la Weyland-Yutani, Burke, finira massacré par l'arme qu'il convoitait tant, après avoir tout tenté pour en obtenir un specimen, malgré la débandade évidente de son unité de marines. Enfin, le thème de la maternité et le symbole de la femme forte apparaissent au travers de Ripley et de Velasquez. Confrontant Ripley à une réalité cruelle avec la perte de sa fille, Cameron s'amuse à créer un rapport mère-fille entre elle et Newt, la jeune fille que les marines retrouvent sur LV426, rapport qu'on retrouvera plus tard en parallèle avec l'apparition de la Reine des aliens. Ripley passe du statut de victime à celui de combattante acharnée, mère psychologique décidée à protéger sa "fille".

Enfin, l'une des différences les plus notables avec le premier alien est la quantité d'effets spéciaux que contient le film, effets qui lui vaudront d'ailleurs un Oscar. La plupart des effets sont réalisés en direct sur le tournage, les aliens sont des acteurs en costume ou des marionettes, les maquettes sont superbement réalisées. Pourtant un élément l'emporte sur tous les autres, un véritable bijou mécanique dû au talent de Stan Winston : la Reine des aliens, créature à la fois belle et effrayante, et qui en plus impose la crainte et le respect. Véritable nouveauté du film, elle apporte un nouveau jour au cycle de vie à la créature, expliquant la provenance des oeufs, et renforce la ressemblance de l'alien avec les insectes.

Tout comme pour le premier film, il existe une version longue d'Aliens, qui fait passer la durée du film de 2h17 à 2h34. Bien plus complète, celle-ci l'emporte largement sur la version cinéma, et permet de découvrir l'explication de bien des éléments laissés dans le flou dans cette dernière. À choisir entre les deux versions, chosissez tout de suite la version longue, vous ne perdrez pas votre temps. Vous les trouverez toutes les deux dans le coffret Alien Quadrilogy sorti en décembre 2003...


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